Une vision du christianisme

Jésus-Christ Superstar

Je vous avoue que je ne savais pas comment commencer ce billet parce que c'est à la fois complexe et difficilement explicable que ma vision du christianisme. Mais bon, ce qui est dit, est dit, donc on va s'atteler à cette tâche en évitant de se mettre à dos tous les prosélytes chrétiens qui pourraient me lire. Je tiens aussi à expliquer, avant tout, que je respecte énormément toutes les religions, ceux qui me lisent fréquemment ou qui me connaissent ont pu s'en apercevoir, mais d'esprit gnostique, je ne peux me résigner à voir le seul dogme de celles-ci.

Ceci étant dit, on va pouvoir commencer...

Alors, déjà Jésus, mon cher ami, comment a-t-on pu laisser des gens te représenter comme ceci, mort sur une croix? Ce choix était-il voulu? N'aurions pas pu te représenter plein de vie et de joie?

Voilà quelques-unes des questions que je me posais jeune. L'iconographie chrétienne m'a toujours fait froid dans le dos. Quand j'étais gamin, je me disais : « Mais si il est planté par des clous, il peut se détacher en tirant sur sa main, il aura juste un trou... ». Ce questionnement qui te fait dire : « Du coup, il préfère se laisser mourir ? ». Oui, je sais, j'étais déjà bizarre étant gosse.

Donc, je me suis penché sur ce sujet, du pourquoi de cette représentation et dernièrement, en lisant le Zohar, je me suis dit qu'en fait, le choix de la représentation n'était peut-être pas le bon car les signes cachés dans celle-ci étaient trop complexe pour les non-initiés à une certaine mystique.

De l'image de Jésus :

Il faut savoir que bien que la question de son lieu de naissance « réel » est toujours en discussion, Bethléem, Nazareth, Capharnaüm, peu importe, on se retrouve dans une région actuelle au nord d'Israël et au sud du Liban. De ce fait, il y a quand même peu de chance que ses traits représentés sur toutes les iconographies que l'on trouve dans les églises soient justes. Il n'aurait pas les traits européanisés et sa peau serait plus matte.

On va me dire, on s'en fout de son apparence, et bien non car dans l'Exode 20:4, il est écrit : « Tu ne feras pour toi ni sculpture ni image de ce qui est dans les ciels en haut, ou sur la terre en bas, et dans les eaux sous terre ; tu ne te prosterneras pas devant elles. ». Le point est simple l'idolâtrie mène à l'ignorance et détourne des symboles et messages. Les gens regardent l'homme et son histoire sans chercher plus loin dans la gnose.

Et si on regarde un peu plus les textes, dans Jérémie 10:6, sur la souveraineté de dieu, il est dit : « Nul n'est semblable à toi, ô Eternel! Tu es grand, et ton nom est grand par ta puissance. » Ce qui sous-entend que si personne n'est semblable à lui, il ne peut être représenté de quelque moyen que ce soit. Oui mais Jésus n'est pas Dieu, il est son fils !

Parfait donc si on part de ce postulat idolâtrer le fils de Dieu au lieu de son père n'est pas permis, retour à l'Exode 20:4.

Tiens, en parlant de ça, pendant qu'on est dans l'Exode, regardons plus bas au verset 20 :7 « Tu n'invoqueras pas le Nom de יהוה ton Dieu, en vain. » Il est interdit de prononcer le nom de dieu donc mais pas de son fils. Belle transition !

Du nom de Jésus :

Il est des similitudes assez troublantes entre la prononciation du nom de Jésus et le pentagramme sacré de certains courants occultes (comme la GD ou les écrits de Lévi) celui qui consisterait à ajouter l'élément feu (donc le ש ) au milieu du tétragramme sacré יהוה donnant par le fait יהשוה donc Yeshouah. Bon, cette version est très controversée mais méritait d'être soulignée ici car le monogramme IHS nous rapproche lui-même du début du pentagramme sacré יהש.

Pure hypothèse, mais n'oublions pas, dans la tradition hébraïque d'où est issu Jésus, le monde a été créé à partir de lettres, en jouer dans les saintes écritures est la base même de l'enseignement caché des religions judéo-chrétienne.

Aussi, la modification du nom de Dieu se justifierait permettant au croyant de prononcer ce nom sans s'attirer les foudres divines.

De la symbolique :

On arrive là dans ce que préfère dans le christianisme et dans sa mystique. Je ne parlerais pas de la cabale chrétienne mais je passerais par la kabbale juive que je connais mieux pour parler de symbolique.

Pour en revenir à la kabbale, je vais vous citer une partie d'un précédent article: « Dans le tétragramme sacré יהוה, chaque lettre a une signification bien précise [...]. Le tétragramme sacré commence par un י celui-ci est appelé par les kabbalistes Aba, le père, qui est le premier plan masculin du nom de Dieu. Il est suivi par un ה qui lui est appelé Imah, la mère, qui est le premier plan féminin de celui-ci. Puis, se trouve le ו qui est appelé Ben, le fils et le second ה, Chékinah, la fiancée.»

Jésus, le fils de Dieu et de la sainte vierge serait donc le fils, le ו du tétragramme sacré. Cette lettre vav (ו) signifie clou en hébreu et dans la kabbale cette lettre correspond à la main. Tiens, ça me dit quelque chose un clou et une main, serait-on là dans de la symbolique ou est-ce un pur hasard ou un méchant raccourci de ma part ? Qui sait...

La symbolique de la croix aussi nous rapproche d'une chose connue dans la kabbale, l'arbre des séphiroths et sa carte de l'être humain. Jésus est « ancré » par les pieds en Malkuth, le monde physique, le royaume. Ses bras entendu, en face de Geburah et Chesed, respectivement la force et la bonté, ce qui lui correspond totalement dans les écrits. Sa tête est couronnée d'épine en Kether, la couronne, lui donnant la symbolique de l'homme éclairé.

Tout ceci pour dire que, pour moi, le christianisme est très symbolique et devrait se sortir de ses icones pour parfaire son enseignement.

En conclusion, je vais reprendre une partie du Zohar, Rabbi Simeon disait : « Je vous en supplie, ne faites jamais sortir de vos bouches une parole de la Torah que vous n'avez pas comprise ou que vous n'avez pas entendu distinctement par une haute cime. Ainsi vous n'amènerez pas cette faute à occire des multitudes d'hommes pour rien. ».

Car oui, là est le fond du problème, enseigner à l'église la partie superficielle de la religion basée sur des icônes est à mon sens suicidaire et pousse l'église à son autodestruction en amenant les fidèles à l'idolâtrie plutôt qu'à la réflexion sur le fond du texte qui ramènerait peut-être plus de sceptiques à l'étude.

Je préfère, et de loin, la symbolique d'un temple qui ouvre à la réflexion.

Mais dans le fond, je t'aime bien Jésus... Bisous. Bisous.

Bon Dimanche à tous.

Frater Seth

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