
Réflexions sur le progrès
L’innovation n’est pas de ce monde
Aujourd'hui, nous allons parler d'innovation et de l'impact du progrès sur le monde moderne tout en y ajoutant une dose de compréhension ésotérique de la chose. Pour cela, nous allons parler du temps.
Depuis toujours, l'homme a tenté de maitriser le temps et dans cette recherche perpétuelle de quantification de la vie terrestre qui s'écoule, il a développé ses propres outils de mesure.
Au commencement, il observait son environnement, ses changements, les saisons, la position des astres les plus visible tel que le Soleil et la Lune, le rythme des marées, leur hauteur, des dizaines d'indices qui faisaient que la vie était rythmée en harmonie avec la nature.
Pour être plus précis dans cette classification du temps, il a utilisé son imagination afin de se donner des repères : « On ira manger quand l'ombre de l'arbre touchera le rocher » ou encore « lorsque le soleil se couchera à droite de la montagne, il faudra commencer la récolte ».
C'est avec de l'observation simple et de techniques archaïques qu'il créa ses premiers instruments, un bâton planté dans le sol et quelques cailloux en arc de cercle autour feront bien l'affaire pour avoir une notion du temps qui passe.
Puis, vint aussi la construction de structures plus complexes telles que les cercles de pierre et plus tard les temples, où chaque phénomène astronomique remarquable donnaient lieu à une manifestation physique sur Terre comme par exemple en Egypte antique, une ombre projetée qui cachait le dieu des ténèbres pour symboliser l'entrée dans la phase croissante des jours. Les solstices et équinoxes marquaient des cycles des saisons et était aussi l'occasion de rendre hommage aux dieux et déesses qui apportaient les besoins de biosurvie des hommes sur Terre. Et même bien plus tard, avant l'invention de l'horloge, le curé du village regardait la position de l'ombre du clocher pour sonner les cloches et donner aux villageois une idée du moment de la journée.
On a aussi utilisé des moyens de mesure d'écoulement du temps, tel que la clepsydre, le sablier ou encore les bougies graduées, basées sur les éléments mais ceux-ci n'étaient destinés qu'à des temps courts.
Puis, lorsque la science et les technologies modernes ont fait leur apparition, on a commencé à classifier de façon beaucoup plus précise le temps, et ce n'est qu'au XVIème siècle que Christiaan Huygens inventa l'horloge à pendule remplaçant les horloges mécaniques du XIVème siècle dont seule l'heure était affichée.
Faisons un petit aparté sur ce Christiaan et lisons un peu Wikipedia à son sujet. Jusqu'à ses huit ans, Christiaan bégaie, mémorise mal, dodeline de la tête et aime parler seul. Vous me direz, beaucoup d'enfants parlent seuls, mais ceux qui ont parlé seul assez longtemps savent que l'on ne parle jamais seul et qu'il y a toujours quelque chose qui répond et qui semble bien réel : l'ami imaginaire.
On apprend aussi qu'adolescent, Christiaan offre une résistance diamantine lorsqu'on l'oblige à gaspiller son intelligence pour des choses qui ne l'intéressent pas et qu'il maîtrise le grec, le latin, l'italien et le français en plus de sa langue maternelle, le néerlandais.
A l'âge adulte, il est à la fois mathématicien, physicien et astronome renommé, il devient ami avec Spinoza, est le premier directeur scientifique de l'académie royale des sciences de Colbert, rencontre Isaac Newton et fait de nombreuses découvertes.
Pourquoi s'arrêter sur son cas ? Parce que lorsque l'on regarde sa vie privée, c'est loin d'être la panacée. C'est le cas typique de l'esprit brillant torturé, mélancolique, solitaire et psychologiquement instable. Par ailleurs, c'est un homme de science motivé par la quête de savoir et vivant de l'émotion de la découverte. La paresse le gagne dès qu'il faut songer à publier et il déteste les conflits que suscite son activité de chercheur.
En tant qu'ésotériste, cela me rappelle les influences que subissent ceux que Crowley appelait les Frères Noirs, des hommes qui cherchent à acquérir de la connaissance à tout prix mais finissent par créer une entropie dans leurs âmes. Et ce type de personnes sont des réceptacles à ce que l'on appelle communément des entités qui vous manipulent les idées pour servir un autre dessein que celui que vous croyez servir.
La réalité est que l'on ne connait pas réellement le but de la recherche si ce n'est de « faire avancer la science » mais pourquoi ? Passer d'une notion de temps au quart d'heure avec les premières horloges à une notion de temps à quinze secondes avec l'horloge à pendule, c'est bien, ça permet d'avoir scientifiquement des calculs plus précis qui serviront aussi plus tard, jusqu'à nos jours, pouvoir calculer les effets sur le temps de la gravitation terrestre grâce aux horloges atomiques mais on reste dans le domaine de la science et de la recherche. Cela m'étonnerait que lorsqu'il a développé son horloge à pendule, Huygens pensait déjà à cette possible utilisation de la mesure du temps, ni à son utilisation future dans tous les foyers.
Le eurêka du moment, l'émotion de la découverte qui anime Huygens, est purement égotique et elle va déclencher un pic de sérotonine chez le sujet qui va obtenir le respect de ses pairs et on voit aussi ça chez le mage qui obtient ses premiers résultats. Et l'accroissement de la connaissance va donner la possibilité à la personne d'aller toujours plus loin dans ses travaux mais aussi dans la recherche de ces moments de petits plaisirs éphémères.
Comme disait mon mentor : « beaucoup de jeunes mages se lancent dans ce qui est « fantastique » parce que les résultats sont rapides et que c'est valorisant. » mais ce n'est que de la satisfaction égotique.
Revenons maintenant dans l'utilisation de cette découverte scientifique et son implication dans le monde réel.
Ce n'est qu'au XIXème siècle que les horloges ont réellement été démocratisées. Il a donc fallu trois siècles pour voir un outil à la base scientifique devenir un objet courant et ce n'est qu'en 1884, soit il y a 140 ans, qu'un méridien a été défini afin de créer un système de fuseau horaire mondialisé. Donc, le temps, comme nous le connaissons de nos jours est très récent, il n'a qu'un peu plus d'un siècle.
Depuis cette démocratisation du temps quantifié et de la généralisation de l'horloge sous toutes ses formes, nous sommes rentrés dans la perversion du temps. Ce qui, à la base n'était qu'un outil scientifique est devenu une prison sans barreau, très rapidement détournée par Mammon.
La miniaturisation de l'horloge que vous portez au bras, telle une menotte qui vous encourage à respecter les horaires, les heures affichées sur votre PC, votre téléphone ou encore sur vos chaines d'information en continu, les multiples agendas pour ne pas oublier un rendez-vous à une heure précise, les horaires de travail et les pointeuses, jusque dans le sport où il faut toujours aller plus vite pour battre le chrono de l'autre… Que de déviance en un siècle !
Le temps est devenu de l'argent, comme le dit le proverbe qui semble être attribué à Benjamin Franklin, sauf qu'à l'époque, on ne compte encore qu'en jours travaillés, peu importe le nombre d'heures par jours, l'exode rural n'a pas encore eu lieu et sur une population de 27 millions d'habitants, 18 millions travaillent encore dans l'agriculture et vivent au gré des saisons parfois 15 heures par jour et parfois pas du tout, ça n'a pas d'importance. Tout comme au moyen-âge, les tacherons étaient payés à la pierre taillée et posée, sans question réelle de temps.
A titre de comparaison, deux siècles plus tard après l'exode rural, en 1975, la population était de 53 millions d'habitants avec uniquement 5 millions de personnes vivant de l'agriculture donc environ 90% de la population n'était plus soumise au temps de la nature mais à un temps artificiel.
Le temps est donc devenu une denrée grâce à l'horloge qui a favorisé la mise en place de tout un système basé sur le temps et son équivalent travail : la productivité.
L'oisiveté n'existe plus et même le temps de cerveau disponible est monnayé pour reprendre les termes de Patrick Le Lay, ancien patron de TF1.
Pour résumer, dans l'antiquité, il y avait une volonté de base, pour l'humanité, de maitriser son temps afin d'assurer ses besoins vitaux en harmonie avec la nature. La décorrélation récente du temps et de la nature par la science a amené son lot de perversions.
Et il en est de même avec bien des progrès scientifiques, nous parlions de Le Lay, les médias en sont un bon exemple.
Dans des temps anciens, les messages se faisaient par la transmission orale, les théâtres, les bardes, etc. Pour les transmissions à plus grande distance, on envoyait des messagers qui prenaient parfois des jours à arriver à destination pour transmettre l'information. D'autres civilisations utilisaient des systèmes de signaux et symboles, on connait tous l'exemple du signal de fumée des amérindiens.
Les progrès scientifiques en la matière ont aussi commencé au XVIIème siècle, avec le téléphone à ficelle qu'on fut beaucoup à expérimenter gamins avec deux pots de yahourt et une ficelle tendue pour transmettre les vibrations de la voix.
Ce n'est, encore une fois, qu'au XIXème siècle que les transmissions filaires, optiques et sans fil via les ondes radios ont commencé à voir le jour. Grande découverte scientifique que de pouvoir communiquer à distance sans avoir à voyager plusieurs jours durant pour rencontrer une personne.
Seulement, ce qui était à la base une aide, un progrès, en moins de deux siècles s'est transformé en aliénation. Combien de fois avez-vous entendu cette phrase : « je n'ai pas réussi à te joindre ! » et pour cause, j'étais en train de chier et je n'emmène pas mon téléphone aux chiottes…
Et tous les supports de communication ont subi la même dérive, la radio et la télévision créées successivement entre la fin du XIXème siècle et le milieu du XXème siècle sont rapidement devenus des outils de propagande et de manipulation du circuit collectif.
Même internet, créé plus récemment a subi des mutations profondes depuis sa création, à base d'algorithmes et de censures comme on a vu sur mon live à ce sujet et il en sera de même pour l'intelligence artificielle, ça a même déjà commencé avec la wokisation de l'outil…
La question qu'il faut se poser est : « Est-ce que ces outils ont été créés dans ce but par des personnes malintentionnées ou manipulées ? »
Pour ma part, je ne pense pas que les centaines de scientifiques qui ont travaillé sur les avancés successives des trois derniers siècles étaient manipulés par une entité quelconque même si je reste persuadé que dans des cas bien spécifiques comme celui de Huygens, il y avait quand même des signes de ce genre d'infestation. A ce sujet, il ne faut pas oublier qu'en plus d'avoir créé l'horloge à pendule, il améliora la magic lantern, un projecteur d'images auquel il ajouta de l'animation ou comment faire un premier pas vers le cinéma et la télévision.
Je pense néanmoins que les cercles spirites du XIXème siècle ont favorisé une certaine perméabilité entre l'astral et le monde physique sachant que dans ces cercles, on trouvait des penseurs, des philosophes, des intellectuels mais aussi des scientifiques, comme Camille Flammarion qui écrivit La Pluralité des mondes habités, publié en 1862, ouvrage qui fait scandale, car il y envisage un monde extraterrestre (à noter que Huygens a aussi travaillé sur ce sujet dans son ouvrage Cosmotheoros) ou Sir Oliver Lodge qui améliora très nettement la sélectivité et l'efficacité des émetteurs et des récepteurs radiotélégraphiques grâce à l'utilisation de circuits oscillants résonnants accordés sur la même fréquence, principe appelé syntonie (brevet en 1897).
On voit donc que certains de ces spirites scientifiques ont contribué, de près ou de loin, à la construction de notre monde moderne et aux technologies par la suite déviées dans un but d'aliénation de l'Homme.
Et ce n'est pas que le mouvement spirite de l'époque qui a créé ceci, début du XIXème siècle, on a aussi vu de brillants scientifiques comme Emanuel Swedenborg être influencé par des contacts qu'il aurait eu avec des entités le poussant vers une dégradation de sa santé mentale entre hallucination et paranoïa.
On peut donc légitimement se demander si derrière cela ne se cache pas une puissance beaucoup plus sombre, intemporelle, qui va utiliser ses sbires pour distiller de la connaissance et qui peut attendre que la technologie soit assez avancée pour prendre le pouvoir sur l'humain.
C'est une question qui reste à méditer.
Que Dieu vous garde.
Frater Seth