Politique et ésotérisme

Voilà un article qui me semble incontournable dans cette période étrange où une sorte de dictature semble se mettre en place partout dans le monde sans aucune remise en question par les peuples, et même dirais-je, avec une certaine approbation, voire demande de ceux-ci. Je vous rassure tout de suite, je ne vais pas sombrer dans la « théorie du complot » mais tenter de vous donner des clés pour déchiffrer les dessous occultes de la politique.

Je lisais récemment une interview de Spartakus Freemann où il disait : « L'ésotérisme est politique. La politique est un ésotérisme qui a réussi. » Et effectivement, j'ai à peu près la même vision que lui et je vais développer.

L'ésotérisme serait-il donc politique ?

Si l'on conçoit l'ésotérisme comme un détachement de la partie dogmatique des religions et qui, mêlé d'occultisme, va chercher le sens caché de celle-ci, on pourrait répondre tout de go : « Non, pas du tout ! Nous sommes là dans l'opposé à la politique d'ailleurs, puisque totalement dans le spirituel et pas du tout dans la gestion de la société. »

Donc, on est sauvé... Fin de l'article !

Non, en fait, ce n'est qu'à première vue... Pour ça, faisons un petit tour à travers l'histoire.

Force est de constatée qu'en tout temps, les hommes et femmes de pouvoir (rois, reines, dictateurs et parfois même présidents) se sont appuyés sur les préceptes du dogme religieux pour garantir l'ordre, sous-traitant ainsi la partie sociétale et morale à la religion pour leurs peuples. Mais, ces mêmes personnes n'en étaient pas moins très attachées à l'occultisme. De la reine Elisabeth I avec son astrologue John Dee, en faisant un détour par Hitler et la société de Thulé, ainsi que bon nombre d'autres dirigeants de ce monde, beaucoup ont eu des accointances avec certaines sociétés « secrètes » ou certaines formes d'occultisme.

On pourrait même aller du coté des templiers qui, bien que ce soit controversé par les discours « officiels », aurait eu de fortes relations avec les milieux soufistes et kabbalistes lors de leurs voyages au moyen orient, ce qui leur aurait valu leur procès pour hérésie car ils commençaient à avoir trop de pouvoir par rapport au roi et au pape.

Mais pour quelle raison, au fait ?

Car, l'occultiste voit rarement le monde qui l'entoure avec une vision formatée comme nous en avons parlé dans plusieurs articles. Ce, car il n'adhère pas à des lois prédéfinies sans en connaitre la raison profonde et surtout sans se demander si ces règles sont vraiment écrites en ces termes ou si elles sortent du chapeau d'un homme d'église quelconque souhaitant imposer sa doctrine. Et c'est bien là que nait la politique de l'ésotériste car remettant en cause un certain ordre établi, il en devient acteur de premier plan, combattant ainsi la voix de la pensée dogmatique mais aussi les hommes qui la dictent, en créant et essayant d'instaurer son propre courant de pensée pour lui-même mais aussi la société en générale. (NDLR : Elle est longue cette phrase, non ?)

On comprend ainsi le fort ancrage laïc de la république fondée par une certaine classe franc-maçonne.

Tous les politiques seraient donc occultistes ?

Ne faisons pas de quelques cas une généralité, certains le sont, d'autres s'appuient sur des conseils qui le sont et d'autres encore n'en ont rien à faire. Par exemple, la nouvelle génération de politiciens, issus d'écoles spécialisées, est, elle-même, formatée et n'a aucun lien avec l'ésotérisme. Mais ce qui est sûr, c'est que l'opposé est plutôt vrai, la plupart des occultistes ont un fort ancrage politique.

Le fait est qu'en prenant une certaine hauteur par rapport au monde, on développe toujours une vision critique de celui-ci. Pour l'occultiste ayant eu un long cheminement spirituel, on en arrive même souvent à des extrêmes dans un sens comme dans un autre.

Par exemple, celui qui a foi en l'homme se créera son projet politique autour de l'humanisme, de l'émancipation de l'individu et, en poussant sa théorie à l'extrême, il en arrivera peut-être au socialisme libertaire, voire à l'anarchie pure et dure.

Mais c'est là que le bât blesse car, en regardant les gens dans la rue avec ce même recul, vivant une vie de robot, métro-boulot-dodo, il se demandera aussi si cela en vaut la peine d'essayer de sauver ces âmes errantes. Pouvant, de ce fait, passer dans l'extrême inverse, en pensant qu'une dictature serait bien plus utile au monde.

Et d'ailleurs, ces gens pourraient-ils toujours vivre ensemble s'ils accomplissaient leur propre volonté ?

C'est là tout le dilemme de l'occultiste qui a accès à la connaissance du bien et du mal. Le mal pour un bien ou le bien pour un mal ? Tel est une question existentielle qu'il essayera de développer dans son cheminement politique.

Ordo Ab Chao qu'ils disaient... Je suis pour! Peu importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse et qu'on en ressorte avec un système qui fasse que l'humanité puisse perdurer !

Pour ma part, je reste très enraciné dans l'anarchisme de par mon attachement à certaines idées Crowleysienne et à une vision humaniste du monde, mais je me soigne.

Politiquement votre.

Bonne fête des pères.

Frater Seth