L’enfer du dogme

Une critique des dogmes religieux

J'ai décidé, cette fois-ci, de parler de dogme religieux en général à la suite d'une discussion avec des amis.En tant qu'occultiste, combien de fois avez-vous entendu ces phrases ou petits pics de la part de proches, "Tu fréquentes des gens étranges... Tu es sûr que ça va?" ou encore "J'ai vu ta publication de l'autre jour, j'ai franchement rien compris... Tu crois en de ces trucs bizarres quand même!". Je tiens aujourd'hui à remercier ces gens pour m'avoir fait comprendre certaines choses et m'avoir donné la matière pour écrire cet article.

Leurs propos m'ont fait quelque peu prendre conscience de la nécessité de discrétion de certaines sociétés initiatiques. En effet, même si, de nos jours, la chasse aux sorcières est belle et bien terminée (sauf en Syrie où une femme belge vient d'être exécutée pour "sorcellerie"), une sorte de peur de l'occulte subsiste encore. Et bien plus, cette crainte alimente toutes sortes de théories qui prolifèrent sur le web, se basant même sur des documents reconnus comme faux tel "Les protocoles des sages de Sion" ou bien des ouvrages totalement loufoques comme "Les mystères de la franc-maçonnerie dévoilés" de Léo Taxil...

Dans notre société moderne, où les masses se sont éloignées de plus en plus des églises (63% des français étant non-croyants ou athée), la morale judéo-chrétienne continue de faire rage comme ancrée dans le subconscient de chacun. Les occultistes, bien qu'hommes de "foi", subissent encore aujourd'hui les résultats de la propagande qu'ont organisé pendant des siècles les différentes organisations religieuses. Et c'est sur ce point que s'est posée ma réflexion: "Pourquoi une telle aversion envers l'occultisme?"

C'est tout naturellement que ma pensée est allée vers le dogme religieux en règle général. Pour reprendre la définition de dogme, j'en appelle à mon ami Wikipédia : "Un dogme est une affirmation considérée comme fondamentale, incontestable et intangible par une autorité politique, philosophique ou religieuse." Une affirmation, oui, mais pas un fait...

Ce qui nous amène au fondement des religions. Dans toutes religions, les textes et les prophètes jouent un rôle déterminant, celui du vecteur de la connaissance ainsi que celui du sage ayant su décrypter le message que le Divin a voulu laisser aux hommes. Mais ce message, pour avoir une portée, doit être transmis par des hommes au fil des siècles et c'est là que les divergences apparaissent.

Comme l'être humain, les religions abrahamiques issues du Verbe sont passées (ou passeront pour les religions plus jeunes comme l'Islam) par différentes phases:

  • La naissance. Dans cette phase, les hommes apprennent en se basant sur la gnose qui est transmise verbalement par les sages afin de faire survivre le savoir. Nous sommes dans cette phase de la religion très proche des faits au niveau temporel et où le message est le plus clair possible. La religion naissante devient un fil conducteur pour les générations futures et les premiers écrits sont créés.
  • L'enfance. Durant cet période, la religion se forme. La croissance de celle-ci doit passer par une phase de conquête et de conversion de la masse pour pouvoir grandir et amener tout le monde vers ce qui est considéré comme le bien, la morale. C'est à ce moment où les hommes de foi commencent à prêcher la bonne parole en étayant leur discours sur les textes saints. Le temps ayant passé, une transformation s'opère en incluant aux écrits certaines règles concernant la vie de tous les jours pour répondre à une nécessité aussi bien sanitaire que sociale. Mais, pour pouvoir convertir l'homme, il faut aussi jouer avec la corde sensible, en lui promettant le paradis après la mort, s'il suit le troupeau, ou l'enfer, s'il reste cet infâme non-croyant, ce païen sans foi ni loi... L'enfer n'existant pas dans les textes en tant que tel, c'est là que nait le dogme, une affirmation incontestable de l'autorité religieuse mais non factuelle.
  • La maturité. Une fois les masses converties, les hommes vivent dans la foi et suivent le dogme imposé sans remise en cause de celui-ci. C'est l'âge adulte par excellence, appliquant à la lettre ce qu'on lui a enseigné, le bon petit mouton en quelque sorte. Mais cette période trouve aussi son coté sombre, celui du rejet de l'autre. Un modèle unique et formaté qui ne supporte pas qu'on puisse croire en autre chose que le dogme que l'on nous a enseigné. Dans cette ère, naissent les guerres de religions, les conflits communautaires, la "chasse aux sorcières" portés par des hommes de foi qui, malgré leur enseignement de paix et d'amour, n'hésitent pas à faire couler le sang.
  • Le déclin. L'homme a en son ADN spirituel ce besoin de liberté, de libre arbitre qui le pousse à suivre sa propre voie. La religion devenant trop oppressante et ayant montré une face obscure de part son dogmatisme frustrant et égocentrique, les adeptes s'éloigne de la foi car le dogme ne correspond plus à leur mode de vie, de fonctionnement. Peu à peu, la foi s'estompe et l'on entre dans une ère où les valeurs morales enseignées finissent par être rejetée même si celle-ci était basée sur la bienséance.

"Quel rapport avec l'ésotérisme?" me direz-vous.

Il est de ces êtres qui, depuis des siècles, ont toujours voulus exercer leur libre arbitre et ne pas suivre le troupeau. Ces hommes (et femmes) qui, malgré leurs divers milieux culturels, leurs différents vécus, et même leurs obédiences parfois lointaine, n'ont jamais pu croire en une nourriture spirituelle pré-mâchée que leur apportait les hommes d'églises, les imams ou les rabbins. Leur quête de vérité et de savoir les a tous poussé sur des voies différentes certains cherchant leur vérité dans des cercles initiatiques, d'autres dans la lecture et la kabbale ou d'autres encore dans la pratique de la haute magie. Bref, que de parcours différents et uniques chez les occultistes mais aussi combien de points communs les rapprochant sur le fond, sur le but ultime de tout être humain: le libre arbitre, la connaissance du bien et du mal.

Ces hommes et ces femmes ne tomberont jamais sous le joug d'un diktat dogmatique qui, à terme, les éloignerait du réel savoir (et de sa quête) et pourrait les pousser dans le rejet total des religions.

Et c'est bien pour cela, que les autorités religieuses ont toujours rejeter l'ésotérisme, car ces hommes et femmes croient mais ne suivent pas le troupeau. Et, malgré le respect qu'ils ont pour les religions (et là, nous parlons bien de toutes les religions sans exception), ils restent des brebis galeuses qui risqueraient de détourner le troupeau du chemin que des hommes leur ont défini.

Pour finir, je reprendrai quelques citations de grands occultistes:

"Tout ce que vous avez à faire, c'est d'être vous même, faire selon votre volonté, et vous réjouir" A. Crowley

"Le seul et unique objet de tout enseignement magique et mystique est de se libéré de tous types de limites." A. Crowley

"Toute foi qui n'éclaire pas et n'agrandit pas la raison, tout dogme qui nie la vie de l'intelligence et la spontanéité du libre arbitre, constituent une superstition; la vraie religion est celle qui se prouve par l'intelligence et se justifie par la raison, tout en les soumettant à une obéissance nécessaire. Ceci est l'indication de l'absolu en religion et en philosophie." E. Levi

Merci à vous.

Frater Seth

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